La clé pour commencer à réduire notre stress en tant que proche aidant-e est de prendre conscience de notre stress et de savoir reconnaître les signes précurseurs du stress. En voici quelques-uns :
La colère ou la perte de patience envers l’aidé-e : « Je n’en peux plus du temps que tu mets à enfiler tes vêtements… »
Le déni: « La situation va finir par revenir à la normale… »
L’anxiété : « Je me demande si la personne du CLSC va répondre à mes attentes et ceux de mon proche puis être à la hauteur, sinon je crois que mon proche va me le reprocher. »
L’épuisement : « Je ne crois pas avoir l’énergie nécessaire pour effectuer le nécessaire dans mon quotidien d’aidant-e. »
Le manque de sommeil : « Je dors pratiquement toujours avec un œil entrouvert depuis ma proche aidance, je suis toujours aux aguets… »
Le manque de concentration : « Où ai-je mis ses bas de contention déjà?... »
L’hyperémotivité : « J’ai des hauts et des bas en émotions, je me sens à fleur de peau…»
Le repli sur soi-même : « Je n’ai plus envie de sortir avec mes ami-e-s ou de prendre une marche dehors, c’est trop. »
Si vous vous reconnaissez dans un ou plusieurs de ces signes, cela peut être un bon indicateur d’en parler avec une personne de confiance pour voir si elle est du même avis que vous, afin de prendre un pas de recul. Si vous souhaitez agir face à votre stress afin de le réduire, voici quelques actions que vous pouvez entreprendre :
Consulter un-e professionnel-le de la santé pour avoir un avis plus juste sur la façon de diminuer le stress dans votre quotidien pour votre santé physique et mentale.
Prendre un rendez-vous avec une intervenante psychosociale afin de faire sortir le ‘’trop plein’’, ce qui amène souvent à réaliser les causes du stress et à trouver des moyens concrets d’agir sur celles-ci selon la situation donnée.
Reconnaître et accepter les émotions que vous vivez face à votre relation d’aide peut vous permettre cerner le stress que vous ressentez et, par le fait même, vous indiquer qu’il est temps de faire une adaptation (un changement) pour rendre la situation plus stable et moins stressante.
Prendre soin de votre personne : pour mieux écarter le stress, il est important de prendre soin de vos besoins fondamentaux : manger, dormir, s’occuper et voir votre entourage.
Demander de l’aide supplémentaire : comme dit plus tôt, vous vivez peut-être du stress dû à un changement dans la relation d’aide. Il peut ainsi valoir la peine d’évaluer vos options en termes d’aide que vous pouvez recevoir pour atténuer votre stress : que ce soit par du répit ou des services offerts par le CLSC, un organisme communautaire ou une agence privée.
Comme le dit si bien Sonia Lupien dans son livre Par amour du stress, « c’est la variété des techniques utilisées (pour diminuer le stress) qui a le meilleur effet à long terme pour aider à contrôler la réponse au stress ».
Pour terminer, nous vous laissons ici une grille de vérification du stress, développée par la Société Alzheimer, que vous pouvez remplir à l’occasion pour valider votre niveau de stress et voir s’il serait temps de le diminuer :
« Si vous avez répondu “parfois” ou “souvent” à de nombreuses questions, vous pourriez avoir besoin d’aide pour prendre soin de vous. Même avec l’aide de services de soutien, il peut être très exigeant de prendre soin de quelqu’un. Peu importe votre lien de proximité avec la personne, vous pourriez songer à faire appel à d’autres personnes pour vous assister dans les soins à donner. » [1]
[1] Réduire le stress chez l’aidant, https://alzheimer.ca/fr/les-aides-et-le-soutien/je-prends-soin-dune-personne-atteinte-dun-trouble-neurocognitif/prendre-1, Société d’Alzheimer
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