Les impacts possibles sur la relation initiale
À la suite de l’annonce d’un diagnostic ou de l’apparition de pertes d’autonomie, le partenaire de vie devient souvent l’aidant-e principal-e. Mais comment ce nouveau rôle peut-il impacter la relation initiale?
Ceci peut entraîner des changements importants dans divers aspects de la relation de couple. La personne qui aide change de rôle auprès de son ou sa partenaire et devient, en quelques sortes, son ou sa préposé-e au bénéficiaire en l’aidant à s’habiller, à s’alimenter, en gérant sa prise de médication, en lui donnant des soins, etc.
De plus, la maladie et la perte d’autonomie ont un impact sur la routine et le quotidien du couple, comme les sorties au restaurant, les activités sociales, la possibilité de faire des voyages, et plus encore. Les responsabilités de la personne proche aidante augmentent et il peut y avoir une inversion des rôles, ce qui signifie qu’on doit prendre en charge des aspects ou prendre des décisions qui incombaient auparavant à l’autre; par exemple, la gestion des finances, la planification des repas, etc. Dans certains cas, l’ampleur des tâches quotidiennes devient un fardeau très lourd, ce qui peut entraîner une séparation ou un divorce. La maladie ou la perte d’autonomie peuvent aussi avoir un impact sur la sexualité dans un couple. En effet, certaines maladies, comme les troubles neurocognitifs, peuvent entraîner une augmentation ou une diminution de l’intérêt sexuel, ce qui peut causer des frictions dans le couple.
Les défis possibles de la relation
Rester amoureux-se malgré le contexte de la proche aidance peut entraîner plusieurs défis.
Parmi ceux-ci, on retrouve celui de conserver son équilibre personnel : être proche aidant de son ou sa conjoint-e occasionne du stress, surtout si ce rôle est assumé depuis longtemps. Le soutien peut être physique, psychologique, émotionnel ou financier et il peut être difficile de maintenir l’équilibre entre les besoins de l’aidé-e et ses propres besoins de soutien.
Un autre défi est celui d’offrir du soutien à la personne aimée : plus la maladie avance et que les besoins s’accentuent, plus vous pouvez être sollicité-e. Il peut être difficile de mettre des limites face aux demandes de la personne aidée et on peut se sentir coupable d’avoir soi-même besoin de soutien de l’extérieur.
Maintenir une bonne communication avec son ou sa conjoint-e est aussi un défi lorsqu’il y a présence d’une perte d’autonomie ou d’une maladie. Celles-ci peuvent occasionner des désaccords et des conflits dans le couple au sujet des changements du mode de vie, des décisions de subir certains traitements, etc.
Finalement, rester satisfait de sa vie conjugale et sexuelle peut être un autre défi dans le contexte de la proche aidance. Le stress conjugal relié à l’avancement de la maladie et des pertes peut avoir un impact sur la satisfaction conjugale, la vie sexuelle, l’intimité et la communication. Les conflits conjugaux, les difficultés d’adaptation et le deuil des projets communs peuvent avoir des conséquences sur la satisfaction conjugale et sexuelle.
Sources
Société Alzheimer
Lemelin et Pelletier (2020). Rester amoureux malgré le contexte de proche aidance
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