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L'(im)patience : une définition

Être une personne proche aidante implique fréquemment de gérer plusieurs responsabilités simultanément (travail, famille, études, etc.). Le temps consacré à la proche aidance peut empiéter sur les autres sphères de la vie, comme les loisirs, le couple, les études, les relations sociales, le travail, etc. La patience peut donc être mise à rude épreuve dans les situations difficiles et il peut être ardu de faire preuve de contrôle de soi. Certaines personnes sont naturellement plus patientes que d’autres, mais, en tant que personne humaine, il est tout à fait normal de perdre patience de temps à autre! Toutefois, si nous perdons patience trop fréquemment ou si cela est fait de manière inappropriée, l’impatience peut affecter nos relations, augmenter notre stress ou aggraver une situation déjà difficile. Heureusement, il est possible de développer la patience afin de prévenir l’impatience.


Avant d’explorer les moyens pour prévenir l’impatience, nous vous proposons une brève explication de la patience et de l’impatience.


« La patience est une vertu qui s’acquiert avec de la patience » - Alessandro Morandotti

Cette citation nous rappelle que la patience est une vertu, car il s’agit d’une compétence difficile à maîtriser. Elle est définie comme la capacité à rester calme dans l’attente d’un résultat souhaité. Selon la psychologue Sarah Schnitker, il existe trois types de patience : 1) la patience interpersonnelle, 2) la patience face aux difficultés de la vie et 3) la patience face aux tracas de la vie quotidienne.


1) La patience interpersonnelle

La patience interpersonnelle est la patience à l'égard des autres, de leurs demandes et de leurs défauts. Par exemple, une personne en perte d’autonomie peut être plus lente pour accomplir certaines tâches. Elle peut également être difficile à comprendre, faire des demandes déraisonnables ou avoir des habitudes qui vous dérangent, voire qui vous irritent.


2) La patience dans les épreuves de la vie

La patience face aux difficultés de la vie est l’équivalent de la persévérance. Lorsque nous devons surmonter des obstacles, comme être dans l’attente d’un traitement médical ou être impliqué-es dans des procédures judiciaires, des frustrations peuvent être rencontrées en cours de route, ce qui peut générer de l’impatience ou de la colère.


3) La patience face aux tracas quotidiens

Les tracas de la vie quotidienne sont des situations qui sont hors de notre contrôle, par exemple, attendre en ligne dans une longue file à la caisse de l’épicerie. Dans votre quotidien de personne proche aidante, il y a fort à parier que vous faites souvent face à des situations qui échappent à votre contrôle, ce qui peut mettre à votre patience l’épreuve.


Et l’impatience ? ...

L’impatience est un sentiment de stress croissant qui résulte de la frustration lorsque nos besoins, nos attentes ou nos souhaits sont non comblés ou ignorés. Par exemple, répondre aux besoins d’une personne en perte d’autonomie peut parfois impliquer de négliger nos propres besoins et nous empêcher de répondre à nos propres désirs. Cela peut occasionner de la frustration puis de l’impatience. Dans certains cas, cette impatience peut nous mener à faire des gestes impulsifs, comme s’énerver dans une file d’attente ou se fâcher contre la personne aidée, ce qui n’aidera pas à améliorer la situation et pourrait même l’aggraver. Si vous constatez chez vous des manifestations d'impatience inhabituelles, cela peut être signe que vous vivez du stress, voire de l'épuisement. Dans ce cas, ou avant que ces signes ne se manifestent, nous vous invitons à demander de l’aide d’une intervenante du GASO ou d’un-e professionnel-le de la santé.

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