Le rôle de la culpabilité
La culpabilité peut sembler être une sentiment inutile à première vue, mais son rôle reste important lorsqu’on la comprend bien. Premièrement, lorsqu’on vit de la culpabilité, on prouve qu’on est capable de faire preuve d’empathie dans une situation donnée. Ce sentiment nous permet également de rester en équilibre avec :
nos valeurs (famille, mariage, respect, etc.)
les règles
les normes
les croyances qui nous ont été transmises par notre famille
Lorsque nous transgressons un de ces quatre facteurs qui forment notre personne, c’est à ce moment que la culpabilité peut se présenter pour nous le rappeler.
Bien qu’utile, ce sentiment peut être désagréable lorsqu’on ne prend pas conscience du facteur que nous transgressons et que nous commençons à rentrer dans une spirale de culpabilité qui nous amène sans cesse à donner plus à la personne aidée et à nous épuiser. Afin de prendre du recul dans le but d’identifier si nous agissons par culpabilité ou non, nous vous invitons à prendre le temps de vous demander si les principales motivations derrière vos actions sont liées à un sens du devoir, des responsabilités et des valeurs, ou encore, si ces actions sont impulsées par votre envie de les réaliser.
Pour donner un exemple, si j’attache une grande importance au devoir du mariage, qui se vit « pour le meilleur ou pour le pire » selon les valeurs inculquées, et qu’on me demande d’héberger mon conjoint, il se peut que je ressente une grosse boule à l’estomac et que je refuse d’effectuer l’action par culpabilité de transgresser cette valeur importante à mes yeux. Cependant, il faut être conscient.e qu’il est possible de faire des compromis sur certaines valeurs. Dans cet exemple, il serait possible de voir la possibilité de continuer d’agir en cette valeur importante dans son rôle, même si le contexte - où il serait placé et non plus à la maison - a changé. C’est ce qu’on nomme la flexibilisation des valeurs, qui dans ce cas, pourrait peut-être aider la personne de l'exemple à mieux accepter cette décision.
Il faut comprendre qu’on ne peut pas se débarrasser de la culpabilité, mais lorsque c’est possible, nous pouvons flexibiliser le facteur atteint et atténuer ses symptômes sur notre personne. Sinon, il est toujours possible d’atténuer les symptômes en suivi individuel en parlant de la situation pour mieux comprendre pourquoi cette culpabilité nous atteint, souvent en comprenant que c’est un facteur important que nous transgressons en allant dans une voie ou une autre.
Le sentiment de culpabilité que l'on ressent lorsque nous somme en situation de proche aidance, peut importe l'origine de ce dernier, il peut être souvent déroutant, parfois accablant. Si nous ne faisons pas attention, cette culpabilité peut nous aspirer dans une spirale de sentiments négatifs. De ce fait, il devient plus difficile de remonter la pente, de comprendre d'où vient cet état qui peu nous rendre si malheureux (se). Aller chercher de l'aide si nécessaire est un cadeau que l'on se fait à soi. Nous le méritons bien !