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La résilience : un sujet nuancé

La résilience est un concept que nous risquons fortement de croiser dans un parcours de proche aidance. On l’entend souvent se faufiler dans nos conversations qui adressent plus directement les difficultés et les obstacles liés à notre rôle de proche aidant-e. Mais qu’est-ce que la résilience ? Sommes-nous tous et toutes capables de nous reconnaitre comme une personne résiliente ? Comment est-ce que ce processus prend forme dans le quotidien ?


Effectivement souvent abordée et trop peu comprise, la résilience est le résultat d’un processus propre à chaque individu. Elle se définit comme étant la capacité d’un individu à rebondir, à se remettre d’un événement de vie difficile. Ce processus comprend ainsi plusieurs nuances que nous croyons important de soulever pour vous fournir une compréhension complète de ce qu'est la résilience.


Elle est un processus intégral et inclusif


La résilience ne rejette/minimise jamais une blessure. Elle la reconnait pleinement et tend vers sa réparation en la transformant dans le respect du rythme naturel de guérison de chacune et chacun. Ainsi, c’est la perception changeante sur l’évènement qui permet son intégration symbolique.


Elle est accessible à toutes et à tous


La résilience n’est pas une qualité innée réservée à peu de personnes. En fait, elle se cultive selon le contexte, car chaque épreuve ne nous affecte pas tous et toutes de la même façon. Chaque parcours de rétablissement est unique à chacune et chacun. En d’autres mots, tous et toutes détenons ce pouvoir de guérison. Il n’y a pas de critères rigides pour se reconnaitre résilient-e, c’est-à-dire, qu’il n’est pas nécessaire d’avoir vécu un évènement traumatique grandiose pour faire preuve de résilience. Chaque épreuve est un terrain fertile à ce que la résilience s’y cultive.


Elle ne s’inscrit pas dans un discours de performance


Faire preuve de résilience ne signifie pas de surmonter les épreuves facilement sans effort. De ce fait, la résilience ne se mesure pas selon le degré de difficulté d’une épreuve, elle nous accompagne dans le processus inconditionnellement.


Elle valorise la connaissance de soi


Il est important d’apprendre à bien se connaitre, car cette introspection nous permet par la suite d’identifier nos forces et conséquemment de s’appuyer sur celle-ci lorsque des situations difficiles surviennent. En matière de résilience, il est donc plus aidant d’avoir une connaissance de soi que d’être expert dans un domaine.


Elle circonscrit l’épreuve dans le temps


Il est important de reconnaitre les épreuves comme des évènements ponctuels et non comme des parties intégrantes de notre identité. Lorsque nous arrivons à positionner une épreuve dans le temps, il peut être plus accessible pour nous de la voir comme un évènement qui a un début et une fin. Cette prise de conscience face à l’impermanence de l’épreuve est nécessaire pour nous offrir l’espace de reprendre notre souffle face à la situation.

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