Les hommes ont moins recours aux consultations médicales et aux ressources des services sociaux que les femmes. Mais pourquoi donc ? Selon un sondage mené en 2015 par Gilles Tremblay, PhD, la majorité préfèrent régler leurs problèmes par eux-mêmes, préfèrent ne pas en parler ou hésitent à demander de l’aide même s’ils savent que cela les aiderait. D’autres affirment que leur fierté « en prend un coup » lorsqu’ils doivent demander de l’aide et certains n’ont aucune idée de l’aide qui pourrait leur être disponible.
Aussi, la demande d’aide est un processus complexe pour certains hommes. Le processus est divisé en trois étapes :
La perception du problème (j’identifie un problème)
La décision à la suite de la perception du problème (je décide d’en parler)
L’action qui en résulte (j’utilise les ressources disponibles).
La première étape, soit le simple fait de percevoir un problème, peut être difficile pour un homme, car l’idée même d’avoir un problème va à l’encontre des rôles masculins traditionnels. Demander de l’aide risque donc être perçu comme un signe de faiblesse.
Les exigences de la demande d’aide peuvent également entrer en conflit avec les exigences de la masculinité traditionnelle. Comme le démontre tableau suivant, la démarche d’aide demande de dévoiler sa vie privée, de montrer sa faiblesse, d’être vulnérable, d’être introspectif, de confronter ses douleurs, d’admettre ses échecs, etc. Ces exigences peuvent être difficiles à surmonter alors que les hommes ont été socialisés de manière à cacher leur vie privée, à se montrer forts, invincibles, persistants, à être dans l’action et à nier la douleur et la souffrance.
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