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Photo du rédacteurValérie Hill

Les trois formes de solitudes

Plusieurs transformations sociales font en sorte qu’habiter seul-e est de plus en plus courant: on vit de plus en plus longtemps; les divorces, les séparations et le célibat ont augmenté; on a moins d’enfants; les familles vivent de façon plus éloignée géographiquement; la vie de communauté est moins présente, etc. Bien que le fait d'habiter seul-e soit associé à une augmentation du risque de vivre de l’isolement ou de la solitude, il ne faut pas confondre ces réalités qui sont bien différentes.


En effet, il existe une différence entre le fait d’habiter seul-e, d’être isolé-e socialement et la solitude.


L’habitat en solo

L’habitat en solo signifie demeurer seul-e dans une maison, un logement à loyer, une habitation à loyer modique (HLM) ou une résidence pour personnes aînées. Habiter seul-e peut être un choix tout à fait assumé et il est possible d’avoir un bon réseau social tout en demeurant seul-e.


L’isolement social

L’isolement social est un état observable et mesurable, marqué par «un minimum de relations interpersonnelles, de contacts et de rôles sociaux ou par un faible niveau de participation sociale». L’isolement social peut devenir un facteur de risque si un problème ou un besoin survient.


La solitude

La solitude, quant à elle, est un ressenti subjectif, c’est-à-dire qu’elle est éprouvée différemment d’une personne à l’autre. Elle a aussi un caractère dynamique, c’est-à-dire qu’elle peut varier selon la période de la vie ou le moment de l’année. La solitude peut être ressentie de façon positive ou négative par la personne qui l’expérimente. De plus, elle est un choix pour certain-e-s ou une contrainte pour d’autres : la solitude peut donc être choisie ou subie.


Le fait de vieillir ou de devenir une personne proche aidante peut entraîner des pertes et imposer un sentiment de solitude possiblement souffrant. Dans d’autres cas, choisir la solitude se traduit par un sentiment de liberté. Par exemple, certaines femmes plus âgées peuvent commencer à prioriser leurs besoins et envies alors qu’elles ont toujours pris soin des autres. Pour d’autres, la solitude permet de se consacrer à des activités mises de côté jusqu’à présent.

Aussi, il n’est pas nécessaire d’être seul-e pour ressentir de la solitude : certaines personnes proches aidantes disent être bien entourées, mais se sentir quand même seules. Par exemple, elles peuvent avoir un grand réseau d’ami-e-s, une grande famille et des collègues, mais souffrir tout de même de solitude. Inversement, une personne qui est isolée socialement peut ne pas ressentir de solitude.

La distinction entre ces trois réalités est importante afin d’avoir une vision plus nuancée et de comprendre qu’il existe une multitude d’expériences et de besoins !


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