Plusieurs raisons peuvent amener un-e conjoint-e à rester dans une relation pour s’occuper de la personne aimée en perte d’autonomie ou malade. En voici quelques-unes fréquemment entendues à travers les services du GASO :
Par obligation ou par devoir
Pour plusieurs personnes, les liens du mariage obligent un conjoint à être là pour l’autre et à l’aider ‘’pour le meilleur ou pour le pire’’. D'outrepasser cette valeur n’est alors simplement pas envisageable, à cause du lien qui les unit à l’autre personne par le mariage, ou encore, pour des raisons religieuses.
Suite à une relation amoureuse fusionnelle où on ne se voit pas vivre sans l’autre
Lorsque le lien d’amour est très fort, le-la conjoint-e peut décider d’aider l’autre avec cette motivation interne qui peut lui donner des forces à voir au-delà de la maladie, en se rappelant l’amour qu’ils se portent mutuellement. C’est un motif qui peut souvent offrir un sentiment de reconnaissance dans le nouveau rôle, si le-la partenaire continue d’apporter de l’affection d’une manière similaire à avant.
En raison de circonstances financières
Il arrive souvent qu’un des deux conjoints ne puisse pas nécessairement être en mesure de répondre à ses besoins de base s’il souhaite laisser l’autre pour une raison quelconque. Ce motif est plus souvent remarqué chez les couples plus âgés, où les rôles de la femme et de l’homme de l’époque ont amené la femme vers une précarité financière importante, faisant obstacle à son autonomie.
Par dépendance au niveau des responsabilités que l’autre conjoint effectuaient
Les rôles d’autrefois chez l’homme et la femme amènent quelques fois des conjoints à rester dans la relation à cause d’une tâche qu’ils n’ont jamais effectuée, qui est difficile à apprendre aujourd’hui, ou parce qu’ils n’ont pas l’énergie de l’apprendre maintenant.
Parce qu’on ressent qu’on lui doit d’être là
Si un des conjoints a déjà vécu un moment difficile dans le passé et que son ou sa partenaire l’a aidé a retrouvé la santé, il se peut que celui-ci se donne une obligation de faire de même pour l’autre, même si la situation est différente et qu’elle peut comporter des impacts différents sur son énergie physique ou mentale.
Parce qu’on ne veut pas vivre seule
Un autre point entendu souvent est celui lié à la crainte d’avoir à apprendre à vivre seule, alors qu’on a été avec notre conjoint bien longtemps. Habiter seul-e demande une adaptation et une relocalisation de notre attention sur nous, alors que parfois nous n’avons jamais pensé à ce que nous aimons faire pour passer le temps et prendre soin de nous.
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