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« Juste de penser que l’on peut faire appel à une intervenante psychosociale est rassurant: Avoir une oreille au bout du fil est primordial. »

Robert, proche aidant de sa conjointe : Automne 2023

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À travers son témoignage, Robert nous partage les ressources - internes comme externes - qu’il a su mobiliser pour traverser la tempête du diagnostic et les épreuves du quotidien. Une chose est certaine selon lui : prendre soin de soi est essentiel, et demander de l’aide en fait partie.

Robert, 76 ans, est proche aidant de sa conjointe qui vit avec la maladie d’Alzheimer depuis maintenant cinq ans. D’abord confrontée à des épisodes successifs de dépression et à de graves troubles du sommeil, sa femme reçoit le diagnostic d’Alzheimer en 2018, à l’Institut Douglas.

 

« 2019, la panique … La situation était devenue très difficile, voire dangereuse, plusieurs accrochages avec la voiture, de nombreuses blessures auto-infligées, désorientation, etc. Face à ces épreuves, c’est le CLSC de Verdun qui m’a mis en communication avec le Groupe des aidants du Sud-Ouest (GASO).

 

Le GASO m’a permis de communiquer rapidement avec une intervenante psychosociale, qui m’a écouté et grandement aidé à faire le point. Puis des ateliers du GASO m’ont permis d’acquérir des outils pour mieux comprendre et gérer la situation. Le partage avec d’autres proches aidant-e-s m’a également beaucoup aidé et sensibilisé à la proche aidance.

La recherche d’un équilibre : vivre avec une personne que l’on aime et diagnostiquée Alzheimer n’est pas facile. L’Alzheimer est pour l’instant une maladie incurable, qui évolue plus ou moins rapidement. Il faut à la fois accepter la situation, essayer de ne pas vouloir tout contrôler et laisser de l’espace à la personne aidée. Lors des moments difficiles, il faut relativiser notre détresse, essayer de se détendre par la lecture, la musique, ou autres activités qui mobilisent nos pensées, se déculpabiliser, ne pas s’isoler et ne pas tomber dans un état dépressif … Facile à dire, mais beaucoup plus difficile à mettre en pratique.

 

Heureusement le GASO est là. En effet, juste de penser que l’on peut faire appel à une intervenante psychosociale est rassurant. Avoir une « oreille » au bout du fil est primordial et penser à d’autres personnes proches aidantes, rencontrées dans les ateliers ou rencontres mensuelles de l’organisme, me permet de relativiser ma situation.

À travers tout cela, la clé demeure l’amour de l’autre qui permet de se dépasser et de trouver en nous des ressources insoupçonnées. Toutefois, il faut aussi se ménager, pour ne pas soi-même dépérir et surtout ne pas hésiter à faire appel aux ressources disponibles. »

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