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Déconstruire certains mythes sur la santé hormonale

Valérie Hill
Valérie Hill

30 juill. 2025

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1. « Les fluctuations hormonales touchent seulement les femmes. »

Bien que les femmes présentent un cycle hormonal plus marqué, les hommes vivent eux aussi des fluctuations hormonales au quotidien. En effet, le taux de testostérone chez l’homme varie selon un cycle circadien, soit un cycle de 24 heures. Il est plus élevé le matin et diminue au fil de la journée. Même si ces variations sont plus discrètes que celles du cycle menstruel, elles peuvent tout de même influencer le niveau d’énergie, l’humeur, la concentration et la sensation de fatigue chez les hommes.

2. « Toutes les femmes sont irritables avant leurs règles »

Le syndrome prémenstruel (SPM) comprend des symptômes tels que la fatigue, l’irritabilité, les maux de ventre et de tête. Il serait causé par les fluctuations hormonales survenant dans la seconde moitié du cycle menstruel. Bien qu’il puisse être très inconfortable pour certaines, la majorité des femmes traversent cette période avec peu ou pas de symptômes physiques ou psychologiques significatifs.

3. « La ménopause est une maladie »

La ménopause est une étape naturelle du développement physiologique des femmes. Néanmoins, elle est souvent présentée comme un problème de santé à traiter, ce qui peut susciter des inquiétudes chez certaines femmes. Ce discours peut entretenir l’idée que toutes les femmes vivront la ménopause de manière difficile, alors que plusieurs traversent cette période en demeurant en bonne santé.

4. « La ménopause, c’est le début de la vieillesse »

La ménopause est souvent perçue comme le début de la vieillesse. Pourtant, l’âge moyen de la ménopause est de 51 ans, alors que l’espérance de vie des femmes au Canada est de 82,2 ans.

Une femme peut donc espérer vivre encore près de 30 ans après la ménopause et continuer à jouer un rôle actif dans la société, si elle le souhaite.

5. « Les hommes sont plus agressifs que les femmes à cause de leur niveau de testostérone élevé »

Une croyance populaire associe la testostérone à des comportements agressifs et dominants. Cependant, des études ont montré que ce lien n’est pas systématique, notamment chez les personnes ayant une bonne capacité d’autorégulation et ne présentant pas une tendance naturelle à la domination.

Pour conclure, notre santé hormonale influence bien plus que nos cycles : elle façonne notre énergie, nos émotions, notre concentration et notre bien-être global. Pour les personnes proches aidantes, souvent sollicitées au-delà de leurs limites, en prendre conscience peut devenir une première forme de soin. Sans chercher la perfection, chaque petit geste pour s’écouter et s’adapter à son rythme hormonal peut faire une réelle différence.

Il est essentiel de mieux comprendre cette réalité pour mieux s’accompagner au quotidien et mieux accompagner notre proche dans notre réalité.